dimanche 15 septembre 2013

SERIE : A LA DECOUVERTE DU CHAMPAGNE




 
Episode 2 : « La dégustation...»
Petit rappel :
A la fin du premier épisode, Salima retrouvait sa voiture perchée sur une dépanneuse prête à prendre la direction de la fourrière...

Après des minutes et des quarts d'heures de négociations qui n'en finissaient pas entre Salima, le type de la fourrière et les hommes en bleu (chacun campant sur ses positions), les hommes de loi finissent enfin par lui céder la voiture à condition qu'elle paie :
1) montant de la fourrière : 105€
2 )amende pour dépassement de temps de parking autorisé : 50€
Total : 155 € ! Quel gâchis ! Zut , ça fait combien de bouteilles de champagne ça ?
Un peu dégoutées il faut bien le dire, nous regagnons la voiture cette fois en direction de l'hôtel . Euh...quoique...« direction» est un peu prématuré, essayons déjà de sortir de cette ville sans encombre ce qui connaissant notre sens aigu de l'orientation est loin d'être gagné! Sans compter que toute utilisation de gps et quasi inexistante, nos portables respectifs étant en fin de batterie; j'ai envie de dire qu'elle évolution, des téléphones portables aux fonctions multiples mais à la batterie rikiki !
Une heure plus tard...
Nous traversons des champs, et nous nous retrouvons en pleine campagne champenoise, le paysage et magnifique...tellement magnifique que Salima en profite pour prendre quelques clichés, le problème c'est qu'elle tient également le volant et là ça craint parce que nous le savons bien Mafalda et moi que Salima a comme un petit problème de...«concentration» alors deux choses à la fois...
-Euh....tu devrais peut-être regarder la route parce que quand même c'est plein de virages ? Lui fait remarquer Mafalda
-Oui j'ai vu répond Salima
Elle a vu, elle a vu euh pas certain...
De mon côté, les mercalm n'ayant plus aucun effet sur mon organisme, autant vous dire que j'ai hâte d'arriver à destination. Enfin le portail s'ouvre. Devant nous, une magnifique demeure, un château, notre château pour la nuit. Nous montons nos bagages nous - mêmes à l'étage, un comble pour les princesses que nous sommes !
Notre château de princesses

  • 1 mini sac de poupée pour Mafalda (une culotte, une brosse à dents et son sac est déjà plein)
  • 1 petite valise spécial week-end pour moi
  • 4gros sacs pour Salima .Oui la doyenne est prévoyante, pour 2 jours elle a emporté : 3 paires de lunettes de soleil, 3 paires de chaussures à talon d'au moins 15 cm, (+ une plate pour conduire), 3 robes, 2 tenues de nuit

A peine le temps de nous rafraîchir que nous voilà déjà reparties pour d'autres aventures. Cette fois-ci, les choses sérieuses se précisent, direction «La route du champagne» pour une dégustation bien méritée qui a bien failli ne jamais se faire après toutes ces péripéties... Quel paysage extraordinaire, imaginez des vignes à perte de vue, des producteurs de champagne à chaque pied de vigne, que du bonheur, on a l'embarras du choix ! Oui mais voilà, on est samedi, veille de 14 juillet, il est plus 17 heures, qui voudra bien nous accueillir ? Pas un chat dans les ruelles, personne, à peine croisons-nous une camionnette. Ni une ni deux, Salima en profite pour l'interpeller de sa voix mielleuse «Monsieur s'il vous plait ? Bonjour ! Voilà mes copines et moi on voudrait faire une dégustation de champagne mais on sait pour à qui s'adresser, vous n'auriez pas quelqu'un à nous conseiller par hasard ...?». «Regardez autour de vous, y'a que ça!» qu'il lui répond aimablement. Mais Salima ne se démonte pas et lui en remet une couche plus mielleuse encore que la première «Oui mais comme on connait personne et que vous avez l'air du coin on en profite...». Gagné, l'homme à la camionnette blanche nous propose de le suivre, s'arrête au bout de quelques mètres devant une maison sans prétention, nous fait un signe de la main et s'en va...Nous en concluons que c'est ici que ça se passe; nous sonnons, Une femme d'une cinquantaine d'années à l'allure bavaroise, avec un énorme décolleté laissant apparaître deux gros seins bien lourds. «Aaaaah, bonjour, vous êtes les alsaciens, on vous attendait !» dit-elle. «Euh...non nous on est parisiennes...». Des alsaciennes, ben voilà autre chose...Non mais franchement, elle nous a bien regardées? «Entrez mesdames, soyez les bienvenues...!». A peine le temps de mettre un pied dans la maison qu'une voix de mâle se fait entendre du haut de l'escalier «entrez, entrez les alsaciens!». «Non non c'est des parisiennes!» lui crie pardon lui hurle la bavaroise. Nous montons l'escalier et là le choc est immense, je me retrouve face à face avec....

M. Bonet des champagnes "BONET"
Le père de Sissi, ! Quel choc, c'est trait pour trait le Duc de Bavière dans le film Sissi c'est dingue ça, je sais pas ce qui s'est passé entre la Bavière et la Champagne mais qu'est-ce qu' ils se ressemblent physiquement ! «Pas grave, on accepte aussi les parisiennes, soyez les bienvenues mesdames, asseyez-vous!». On ne se fait pas prier parce que la vue de toutes ces bouteilles empilées les unes sur les autres nous a donné soif... «Bon alors je vais commencer par vous faire déguster mon brut cuvée 2011...» .Et il remplit nos coupes à ras bord. Il est temps pour moi de mettre à profit mes cours de dégustations qui m'ont coûté la peau des fesses. D'abord la vue, prendre le temps d'admirer la couleur, les reflets, les bulles, ensuite l'odorat, le parfum est-il plutôt floral ou végétal (pffff qu'est-ce que j'en sais moi) ? Et enfin, le goût, c'est à ce moment que je me jette sur ma coupe...Bon pour bien l'apprécier, normalement il faut prendre UNE gorgée et laisser rentrer un peu d'air afin que la saveur s'installe dans toute la bouche...oui mais là j'ai trop soif, c'est pas possible, trop envie d'une deuxième gorgée puis d'une troisième et finalement de la coupe toute entière...et voilà, j'ai encore bu trop vite... «encore une petite coupe?» demande le duc de bavière «Oh! Volontiers parce que je me suis pas bien rendue compte du goût...».  Il nous remplit une seconde puis une troisième et ainsi de suite jusqu'à ce que la bouteille ne soit plus qu'un cadavre, ça on pas dire qu'il soit radin le Duc; mais le plus drôle c'est qu'il boit avec nous, j'avais jamais vu ça, il boit autant que nous ! La deuxième bouteille est un millésimé à qui nous réservons le même sort que la première, nous la buvons jusqu'à la dernière goutte, jamais producteur n'avait été aussi généreux avec ses bouteilles...
3 heures et 4 bouteilles plus tard, nous quittons le duc et la duchesse de Bavière avec dans nos bras chacune un carton de 6 bouteilles en répétant à tue tête «La cuvée Bonet la cuvée qui a du nez, la cuuuuvée Bonet la cunée qui a du vez...la cvéé Bnet la cvée qui ni a du nnnez...». Bon c'est pas tout ça mais on a faim, allons diner au château !
Bilan : Nombre de coupes de champagne bues : jeeeee sssais pplus ttrès bbiiiien...
Coût de la dégustation : 6 bouteilles à 13€40 chacune = 80€40

Le bon plan du jour donc : Champagne BONET-VARRY/ECUEIL/Tél. 03 26 49 21 43
Très bon rapport qualité/prix. En plus vous serez reçues comme des reines par le grand Duc !

A suivre...